Avec ses 42 logements, le cahier des charges posait un défi : comment concilier pareille densité, due à de fortes contraintes urbanistiques et économiques, avec la nécessité de préserver des espaces végétaux, un bon éclairement naturel ainsi qu’une ventilation traversante des logements ? Le projet répond à ces enjeux en s’articulant autour d’un profond patio central, au plan élégamment pentagonal. Jouant le rôle à la fois d’atrium, d’espace de distribution des étages, de puits de lumière et de cheminée rejetant l’air chaud au-dehors, cet espace typiquement méditerranéen est le cœur de la résidence. On y accède via une porte cochère de la hauteur des deux niveaux du socle. C’est ladite porte, ajourée, qui puise l’air extérieur permettant que le patio tienne son rôle de cheminée de ventilation naturelle, en période estivale. Elle s’inspire des clairoirs niçois, traditionnels ici.
Afin de requalifier l’entrée de ville, le retrait sur voie est conjugué avec un traitement unitaire du bâtiment. Sa présence s’affirme ainsi comme un repère franc, à l’échelle du gabarit des immeubles environnants. Des surfaces de commerces animent le haut socle, revêtu de pierre calcaire agrafée. Le pourtour est, pour l’essentiel, traité en espace planté et arboré.
Les terrasses, par leurs superpositions en divers points des façades, produisent des effets de creusement qui animent celles-ci en fragmentant la masse du bâtiment. Leurs garde-corps sont en métal laqué et constitués de barreaudages verticaux doublés d’une tôle pleine en partie basse. Cette tôle laquée forme un écran entre l’espace public et l’espace privé, d’autant plus qu’elle comporte en face interne des supports de pots ou jardinières, d’où les plantes pourront escalader les barreaudages.
