Le terrain, dans le quartier de l’Ariane, souffrait d’un contexte très dégradé et encombré, sans statut urbain et grevé d’importants masques solaires. Notre réponse avec cet ensemble de 46 logements a joué sur plusieurs registres. D’abord, l’ensemble des places de stationnement ont été regroupées en sous-sol, ce qui a permis la création d’espaces végétaux vallonnés et fluides sur le pourtour des logements, ainsi que la requalification de l’espace public contigu, en l’ouvrant au paysage naturel de la colline. Ensuite, la typologie architecturale de l’îlot ouvert a établi une transition urbaine entre les deux familles de bâti qui préexistaient : front des immeubles et habitat individuel. De plus, elle apporte des vues agréables pour tous les appartements. Les matériaux choisis complètent cette série d’attentions apportées au voisinage. Ainsi, le rez-de-chaussée formant un socle présente un parement en bardage bois qui dialogue avec la végétation plantée autour. Les étages sont traités en enduit, ou en bardage bois au niveau des terrasses. Cette différenciation souligne un jeu de verticales qui décomposent visuellement le bâtiment en quatre unités, et par là même limitent son impact dans le site. Le bois (sur ossature en métal laqué) est aussi le matériau constituant les traverses des garde-corps, de même que les brise-soleil.
Le fractionnement de l’édifice en quatre unités a permis de créer une cour fermée. Par sa végétalisation et le calepinage soigné des parties minérales aux endroits de passage, celle-ci opère une résidentialisation de l’ensemble. Les logements sont disposés de telle façon qu’ils bénéficient d’un maximum d’ensoleillement en hiver et à la mi-saison malgré les ombres générées par le bâti préexistant. Leur double orientation est quasiment systématique.